Daruma Eco-Farm

(GMT +6)

Nous arrivons au petit matin à « Daruma Eco-farm » (http://ecovillage.asia). Les gens sur place sont déjà très affairés et notre accueil est bref.
Ils prennent tout de même le temps de nous montrer notre lit (qui est au centre d’une pièce sans mur), de nous donner les conseils de sécurité (attention aux scorpions et aux serpents) et de nous montrer la propriété.

C’est une ferme légèrement en dehors du petit village de Bang Phra. Il y a un chien, des chats, des cochons, des poulets, des moutons, mais aussi des serpents, des scorpions et des insectes géants (que nous auront la « chance » de découvrir progressivement).
Dans le « jardin », il y a des bananiers, des manguiers, des papayers, des anacardiers (arbre à noix de cajou), des caramboliers, des ananasiers, des rizières et toutes sortes de légumes, de fruits et de fèves jusque là inconnus pour nous.

Nous commençons le « travail » dès le premier jour.
Le soir, nous faisons la connaissance des autres « habitants ». Il y a Judith, (une volontaire venue d’Allemagne pour faire un stage d’agriculture pendant quatre mois) qui est arrivée deux semaines plus tôt et qui nous explique un peu mieux le fonctionnement des lieux. Kyle (un américain vivant au Japon, docteur en « bioressource », travaillant comme constructeur et chercheur dans les matériaux naturels) qui sera notre prof de construction pour les cours que nous suivrons, est venu avec son amie japonaise Kazuko.
Dans la ferme vivent également Mike et sa femme (enceinte de cinq mois) Peng. C’est un couple burman de notre âge venu en Thaïlande pour travailler il y a quelques mois. Ils ont été rejoint par leur ami Thoo Wa (un birman de 20 ans) une semaine avant notre arrivée.

Durant la première semaine de notre volontariat nous construisons des briques d’adobe (brique de terre crue) qui servirons à construire une nouvelle annexe à la ferme et faisons nos premiers pas dans la construction en bambou: nous construisons les murs de notre chambre et divers meubles. Gentiment, notre logement et notre salle de bain prennent forme.

Notre vie ici est rythmée par le travail et le marché du soir. Tous les deux jours nous grimpons à l’arrière du pick-up (ou dans le side-car de Mike) et allons flâner entre les stands de nourriture. Nous goûtons une quantité de desserts (souvent à base de riz et de noix de coco) et nous nous laissons parfois tenté par mets plus improbables (des oeufs de canard fermentés ou des criquets grillés).
Nous nous installons petit à petit et commençons à nous sentir « chez nous ».

Puis, d’autres personnes nous rejoignent pour notre premier cours (un couple américano-japonnais, un japonnais et un coréen professeur dans une école d’architecture spécialisée dans la construction en terre).
C’est un workshop (appelé « Earth and Fire ») durant lequel nous apprenons à faire toute sortes de four et de cuisinières.
Nous construisons un four à pizza en terre, un cuisinière japonaise (apprenons les techniques d’assemblage et de finition des éléments en terre crue). Puis une cuisinière « biochar » (une cuisinière produisant artisanalement un charbon de bois à partir de biomasse) et une cuisinière en métal de récupération.
Nous devenons doués dans les techniques alternatives de cuissons!

Le soir du 23 décembre, nous sommes invités à souper au bord de la mer (avec en prime un merveilleux couché de soleil). Nous dégustons des moules, des huîtres, du crabe et même des poissons entiers (oui, oui, nous mangeons même la tête et les os). Voilà un vrai repas de décembre!

Le lendemain soir (24 décembre), nous allons célébrer Noël à « l’église ».
Il y a des chanteurs qui entonnent des chansons en anglais, un sapin de Noël sur lequel est accroché une tombola et une crèche (un peu kitch).
Nous soupons là avec les locaux et profitons des température hivernales thaïlandaises.

Le 25 décembre est le denier jour de notre cours. Nous cuisinons des pizzas que dans un four en terre. Nous les dégustons avec des baguettes (sans doute pour un peu plus d’exotisme).
Et, pour nous sentir un peu plus près de vous, nous ouvrons une cannette de neige artificielle que nous avons amené de Suisse spécialement pour l’occasion! Nous rions beaucoup et pensons fort à vous tous.
Puis, plus au calme dans notre chambre en bambou, nous allumons des bougies et lisons un beau texte envoyé par Jean-Pierre…
…Quel Noël!

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