Irkoustk et lac Baïkal

(GMT + 8)

Nous arrivons à Irkoutsk sous une fine pluie. Contrairement à Omsk, c’est une ville où il y a beaucoup de « touristes », c’est en fait LA ville où tous les voyageurs du transsibérien s’arrêtent.
Nous ne faisons qu’une journée dans cette petite cité car l’accueil à notre auberge n’est pas très chaleureux, nous trouvons le centre extrêmement pollué et nous ne nous sentons pas vraiment à notre aise dans cette ville de « backpackers ».
Juste le temps de partager quelques « bons plans » avec d’autres voyageurs, de visiter le marché chinois et nous prenons un « mashroutka » (sorte de petit bus-taxi pour plusieurs personnes) en direction de Listvyanka.

Nous arrivons au bord de l’immensité du lac Baïkal:
D’une superficie de 31 500 km2 (alors que celle de la Suisse est de 41 000 km2), ce lac possède 20% des eaux douce (non gelée) de la terre (plus que les 5 grands lacs américains réunis). C’est en fait une faille tectonique qui deviendra, à terme, le 5ème océan de la terre.

Nous nous rendons vite compte que tout est très éloigné (ici les distances ne sont pas les même qu’en Suisse) et que les différents « projets » que nous avions imaginé ne pourrons pas tous être réalisés!
Fatigués de voyager sans cesse, de tous ces tumultes des grandes villes et un début de mal de gorge et de rhum nous feront finalement abandonner toutes les visites!
« Trop de déplacements tue le déplacement. »
Nous trouvons une sorte de petit chalet, bien au calme, et décidons de nous y reposer plusieurs jours.

Nous faisons des marches dans la forêt et autours de ce lac gigantesque dont le bruit des vagues ressemble plus à celui de la mer qu’à celui qu’on connaît.
Nous ne nous lassons pas de ce paysage tant les couleurs varient au gré de la journée et nous sentons un peu à la maison dans ce décors « presque suisse » entre lac et montagnes.

Nous rencontrons des locaux bien éméchés qui nous invitent à passer un bout de la soirée avec eux sur un fond de musique russe et de vodka. Ils nous chantent avec passion la grandeur de la Sibérie, la splendeur de leur lac et nous narrent toute sortes d’anecdotes mythiques: Selon la légende, celui qui se baigne dans la lac prolonge sa vie de 25 ans.
Il ne nous en faudra pas plus pour nous « jeter dans l’eau froide » après une belle randonnée.

Après la visite d’un « parc expo » où des sculptures sont construites en pièces voitures datant de l’époque soviétique, nous buvons dernière gorgée d’eau du lac (qui est potable grâce à des enzymes naturelles) et nous sommes à nouveau en chemin pour reprendre le voyage.
Nous attendons notre train sur une place d’Irkoutsk dans un froid sibérien, nous nous réchauffons à l’aide d’une délicieuse vodka locale à l’arôme de pin (acheté 3 frs la bouteille) et disons une dernière fois « goodbye Lénine ».

Comments are closed.

5 Réponses