Kota Bahru

(GMT +7)

Nous quittons la Thaïlande. Notre train a presque 5h de retard (puisqu’il était, selon l’horaire à minuit et demi, nous passons la nuit à la gare).

Plus nous nous aventurons au sud, moins il y a de touriste. Puis, à mesure que nous avançons, les hommes portent de drôle de petit chapeau, les femmes se voilent, les teints s’assombrissent et les gens recommencent à nous regarder comme des curiosités. C’est encore un voyage en train grâce auquel nous avons la chance de voir les changements progressivement…

Puis tout s’enchaîne, nous passons la frontière avec une facilité déconcertante (et des douaniers détendus et rigolos) pour arriver à Kota Bahru.

C’est une jolie ville (appelée « islamic city » en Malaisie). Mais l’Islam d’ici n’est pas celui que l’on imagine dans les pays du moyen orient. Les femmes sont certes voilées, mais elles sortent seule dans la rue, travaillent, conduisent, portent de vêtements « à la mode »…

Kota Bahru est pour nous la « porte d’entrée » à la Malaisie. Nous y découvrons une nouvelle langue et une écriture que nous pouvons enfin lire (ce qui ne nous était plus arrivé depuis la Scandinavie). Beaucoup de mots sont tirés de l’anglais et « traduits » phonétiquement (ainsi: taxi per meter devient teksi bermeter, bus devient bas, police devient polis, museum devient muzium, ticket counter devient tiket caunter et architect devient arkitek,…). En plus, la grammaire et la conjugaison sont d’une simplicité qui ravirait les écoliers occidentaux  il n’y a ni temps, ni pluriel, ni article (pour former un pluriel on répète deux fois le mot, pour un verbe au passé on place un « sudah » (déjà) dans la phrase et pour un futur un « belum » (pas encore), on imagine presque pouvoir apprendre cette langue en quelques jours)!

C’est aussi une nouvelle rencontre culinaire. Nous apprenons que le bami goreng, le nasi goreng ou encore le poulet saté sont des plats malais (et bien sûr  il n’ont pas le même goût que chez nous).

Nous apprenons également à manger avec la main droite (tout au long de ce voyage on nous aura retiré les couverts les uns après les autres, à présent nous n’avons plus ni couvert ni assiette!)

Nous avons aussi la chance de découvrir des traditions régionales, nous voyons comment ils fabriquent les cerfs-volants (emblème de la région), assistons à une démonstration de « silat » (sorte de « danse-art-martial » très spécial) accompagné de rythmes de batteries enivrants et sommes initiés aux jeux traditionnels!

Voilà une ville comme nous les aimons: petite et authentique!

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