Omsk

(GMT + 6)

La grande idée du jour: trouver l’hôtel (qui se trouve approximativement à 4,5 Km) à pieds avec nos sacs et une carte que nous avons décalquée sur l’ordinateur (imprimante version transsibérien)!

Plus de 3h plus tard, les épaules en boullies, après avoir traversé plusieurs bidonvilles bordés d’immeubles soviétiques en ruine et avoir réussit à se mettre de la boue jusqu’au genoux (les rues ici sont rarement goudronnées), nous trouvons enfin l’entrée peu accueillante de l’endroit que nous avions réservé (immeuble avec un grand avant-toi vert sur la photo)!

En entrant, le contraste est saisissant! Nous trouvons une très jolie petite réception qui se trouve être également la cuisine et le salon de nos hôtes. Crevés, nous nous écroulons dans notre chambre.

Lorsque nous décidons d’aller visiter un peu cette ville décrite dans le guide comme « immense cité industrielle sans attrait au trafic dense », le patron de l’auberge nous décrit avec passion une ville remplie d’histoire et nous fait un « programme touristique » sur mesure…
…Nous avons presque de la peine à nous en défaire tant il nous narre les particularités et les anecdotes de cette étrange agglomération! Il parle quelque mots d’anglais et le reste est mimé: un cheval à bosse, tout le tableau de Mendeleïev (pour le silice), le chaud, de l’eau dans le dos…
…Comprenez le désert =0)
Notre hôte est un peu à l’image de la ville: Il n’est plus tout à fait en état (il ne voit que très partiellement et n’a qu’un bras) mais a un sourire rayonnant et est d’une chaleur et d’un accueil sans pareil!!

Nous prenons un bus qui nous est « offert » par la dame des billets (le mystère du bus gratuit) et le chauffeur nous indique tout particulièrement notre arrêt au micro! Les gens d’ici semblent fière de faire visiter leur cité et nous nous rendons compte à quel point nous sommes loin des circuits touristiques habituels!

Nous mangeons dans un restaurant étonnant: situé dans une cave et (sur)décoré! Nous avons même droit à un spectacle de danse russe (rien que pour cela ça valait le déplacement)! Puis les gens se mettent à chanter et à danser comme des fous, il faut dire qu’ils boivent en moyenne une bouteille de vodka pour deux pendant leur repas (c’est assez impressionnant et ce n’est pas que des clichés)!

Ici nous pouvons choisir l’heure de notre petit déjeuner, tout est fait sur-mesure, nous pouvons utiliser la cuisine et nous faire des thés à volonté!

Pour notre deuxième jour de visite nous choisissons de visiter des rinoq (marchés). Le premier que nous trouvons est indecriptible: les gens vendent toutes sorte de marchandises (qui semblent déjà utilisées) à même le sol et dans la boue!
Ensuite nous tentons de prendre un tram qui semble presque dérailler tant les voies sont dans un piteux état! A un moment le chauffeur sort du tram pour aller changer manuellement l’aiguillage: nous n’en revenons pas!

De retour à l’auberge Yerzan (notre hôte), nous offre une bière et nous a préparé des blinis (crêpes), il dit que nous devons manger avant de voyager… =0)
Nous prenons des photos avec lui et sa famille (son fils, son père et ça mère) il nous dit que comme ça on aura des photos exotiques! Il est vraiment super!!!

Finalement cette halte est pour nous le véritable début de notre voyage! Tout ici est dépaysant: les rues non-goudronnées, les bâtiments (ou ruines), les voitures délabrées et recouvertes de boues mais aussi l’accueil, la chaleur des gens, leur aide et leur amabilité…
…Une halte que nous faisions à priori que pour ne pas rester 4 jours enfermé dans le train et qui nous touche tellement qu’étrangement nous la prolongerions très volontiers!

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