Orkhon vallée

(GMT +7)

Nous repartons à cheval pour continuer notre périple. Les paysages s’enchaînent et ne se ressemblent pas: des forets aux plaines, des montagnes aux vallées et des zones désertiques aux rivières. Seules les roches de lave nous accompagnent comme un fil rouge à suivre pour arriver à destination.

Ici le matériel d’équitation n’est pas du dernier cri: une selle inconfortable posée sur une planchette en bois de récupération, des étriers non réglables et pas symétriques et c’est tout. Mais nous nous en contentons et prenons tous les deux beaucoup de plaisir à galoper dans ces décors presque irréels. Même Mo apprécie vraiment ces journées passées à cheval, il faut dire que cette fois il en a un à sa taille (pas comme le poney égyptien)!

Le soir nous trouvons une yourte (imprévue) qui nous accueille. Juste un peu plus loin, nous en apercevons une autre en construction, intrigués nous nous en approchons.
Nous commençons à connaître les us et coutumes ce qui rend notre visite courtoise: Nous entrons dans celle déjà montée (sans frapper bien sûr) du pieds droit et sans toucher l’encadrement de porte, recevons poliment de la main droit (avec la main gauche sous le coude) un tchaï (thé au lait salé) et déposons notre bonnet sur nos genoux (signifiant « en visite » et non à côté de nous qui signifierait « demande de passer la nuit »). Puis nous pouvons ressortir pour regarder (et aider un peu) à la construction de la seconde yourte!

Nos hôtes nous ayant aperçu donner un coup de main à leurs « voisins » nous couvrirons de marques de respect toute la soirée!

Nous repartons pour notre dernier jour à cheval (déjà) qui nous emmène dans une nouvelle vallée remplie de rivières. Mais nous commençons à être fatigués par ces nuits serrés tous les deux dans un tout petit lit dans des yourtes semblables à des fournaises le soir et à des congélateurs le matin!

Nous restons deux jours dans une famille. Nous avons le temps de bien visiter cet endroit incroyable et de faire beaucoup de marche.
Notre première randonnée nous emmène près d’un canyon où les sables prennent des couleurs automnales.
La seconde nous replonge vers les laves noires au bord d’une petite rivière.
Et la troisième nous fait découvrir une chute d’eau. Malgré l’air très froid et la rivière gelée par endroit, nous décidons de nous laver dans cette eau glaciale! Nos habits sentent toujours autant, mais nous nous sentons un peu plus frais…

Le lendemain matin, le réveil est féerique: une fine couche de neige a délicatement recouvert le campement qui baigne dans une douce lumière d’hiver.

Nous repartons à travers vallées et rivières pour visiter le plus grand monastère du pays. Il ne reste pas grand chose de l’époque fastueuse de ce haut lieux bouddhique. Les déportations massives des religieux durant l’époque soviétique et la destruction de la majorité des lieux et des objets de culte se ressentent très fortement dans cet endroit mi-ruine, mi-musé.
Juste derrière se trouverait Karakoum (première capitale mongole et cité de Genghis Khan). Mise à part une fouille archéologique rien ne laisse imaginer l’emplacement de quoi que ce soit.

Mais nous savons désormais que nous nous trouvons à une année de marche de Rome!

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