Train K-79

Nous réservons deux places dans un train pour aller au sud de la Chine (environ 30h). Si notre dernier voyage en train s’apparentait presque à un trajet en avion celui-là se révèle bien plus authentique!

Notre wagon-lit possède plus de soixante couchettes sans compartiment! Les lits sont repartis sur trois niveaux. Nous avons heureusement réservé les couchettes supérieurs (qui étaient les moins chères) car les gens s’agglutinent jour et nuit sur celles du bas (en poussant parfois ceux qui y dorment)… Et ils sont d’une propreté toute relative! Ils jettent leurs déchet au sol, et laissent tomber beaucoup de nourriture, fument parfois et boivent beaucoup!
De plus la médecine chinoise prescrit « qu’il ne faut rien garder à l’intérieur » du coup les gens pètent, rotent et crachent au sol sans aucune gène (c’est assez déroutant pour nous)!
Si nous avions rit à Shanghai lorsque nous avions vu un panneau « interdit de cracher » sur le ferry, nous comprenons maintenant qu’il serait bien nécessaire dans ce wagon!

Nous nous sentons comme des extra-terrestre dans ce train!
Les gens viennent de tout le train nous « rendre visite », ils s’assoient quelques minutes avec nous, nous disent « hello » (seul mot qu’ils connaissent en anglais) et nous prennent en photo!
De plus nous devons trinquer avec chacun d’entre eux et sachant que leur alcool est à 65° cela devient assez rapidement difficile, mais cela les rend tellement heureux que nous ne pouvons refuser…

Dans notre wagon, ils jouent à une sorte de papier-cailloux-ciseaux améliorée version chinoise à grand renfort de cris et celui qui perd doit boire!
Ils essaient de nous initier mais comme cela est vraiment compliqué nous finissons par jouer à papier-cailloux-ciseaux (certaines choses sont internationales).

Lorsque nous sortons notre carte de la Chine nous nous la faisons rapidement « arracher » des mains. Ils veulent tous chercher où ils habitent, mais à notre grande surprise ce n’est pas pour nous montrer d’où ils viennent mais simplement parce qu’ils n’ont pas souvent l’occasion de voir des cartes (ils mettent d’ailleurs beaucoup de temps à trouver leur ville malgré la traduction en idéogramme de notre carte)!

Le deuxième jour, l’information de notre présence à fait le tour du train et on nous amène la seul personne capable de nous demander d’où l’on vient en anglais. La conversation ne se prolonge pas très longtemps puisqu’il ne sait poser qu’une ou deux questions types et a de la peine à comprendre les réponses, mais nos « colocataires » en sont ravis!

Nous sortons du train mort de fatigue. Les gens n’ont pas cessé de faire du bruit à une certaine heure ou à partir d’une certaine heure, ici chacun vit comme il l’entend et nos « bonnes manières » n’ont définitivement pas court!
Finalement ce trajet restera un grand moment de notre voyage, nous qui rêvions à un peu plus « d’aventures » après ces visites de villes, nous avons été « servis » sans y être préparé mais en sommes très heureux!

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